Intoxication professionnelle au tétrachloréthane

Cet article décrit les critères administratifs pour qu'une intoxication au tétrachloréthane soit reconnue comme maladie professionnelle en France.

Structure de la molécule de tétrachloréthane.

Législation en France

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Régime général

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Fiche Maladie Professionnelle

Ce tableau définit les critères à prendre en compte pour qu'une intoxication au tétrachloréthane soit prise en charge au titre de la Maladie professionnelle

Régime Général[1]. Date de création :

Tableau N° 3 RG

Intoxication Professionnelle par le Tétrachloréthane

Désignation des Maladies Délai de prise en charge Liste indicative des principaux travaux susceptibles de provoquer ces maladies
Névrite ou polynévrite 30 jours Préparation, emploi, manipulation du tétrachloréthane ou des produits

en renfermant, notamment :

Ictère par hépatite, initialement

apyrétique

30 jours
Hépatonéphrite initialement apyrétique,

ictérigène ou non

30 jours
  • Utilisation comme matière première dans l'industrie chimique,

en particulier pour la fabrication du trichloréthylène.

Dermites chroniques ou récidivantes 7 jours
Accidents nerveux aigus en dehors

des cas considérés comme accidents du travail

3 jours

Date de mise à jour :

Données professionnelles

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Il était autrefois largement utilisé comme solvant et comme intermédiaire de synthèse dans la production industrielle du trichloréthylène, du tétrachloroéthylène et du 1,2-dichloroéthylène[2]. Toutefois, le 1,1,2,2-tétrachloroéthane n'est plus beaucoup utilisé aux États-Unis en raison d'inquiétudes au sujet de sa toxicité[3].

Données médicales

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L’exposition chronique par inhalation, aux vapeurs de 1,1,2,2-tétrachloroéthane induit principalement des effets sur le foie et le système nerveux central. L’hépatotoxicité du 1,1,2,2-tétrachloroéthane a été décrite dans plusieurs études anciennes réalisées en milieu professionnel. Bien que les niveaux d’exposition soient rarement spécifiés, plusieurs cas d’ictère, d’hépatite ou d'hépatomégalie ont été répertoriés chez l'homme (Coyer, 1944[4]) ; Horiguchi et al., 1964[5] ; Jeney et al.[6] ; Koelsch, 1915[7]).

Des signes neurologiques de la toxicité du 1,1,2,2- tétrachloroéthane tels que maux de tête, tremblements, étourdissements, apathie et somnolence, troubles sensitivo-moteurs (polynévrites) ont également été mentionnés à plusieurs reprises dans des études anciennes, réalisées en milieu professionnel (Hamilton, 1917[8] ; Minot et Smith, 1921[9] ; Parmenter, 1921[10] ; Jeney et al., 1957[11]).

Risque cancérogène

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Dans un groupe de 1 099 travailleurs exposés à des vapeurs de 1,1,2,2-tétrachloroéthane une augmentation de la mortalité a été signalée et bien que non significative sur le plan statistique elle serait attribuable à des cancers des organes génitaux, à des leucémies et à d’autres cancers des tissus lymphatiques(Norman et al., 1981[12]). Les résultats sont cependant difficiles à interpréter en l'absence de mesure des niveaux d'exposition car les salariés ont pu être exposés à d'autres agents chimiques.

Le 1,1,2,2-Tetrachloroethane est classé dans le groupe 3 du Centre international de recherche sur le cancer (ne peut pas être classé pour sa cancérogénité chez l’homme), mais l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis (EPA) l’a répertorié comme cancérigène possible pour l'homme (Groupe C)[3].

T+-Très toxique
N-Dangereux pour l'environnement
Exposé des risques et mesures de sécurité
R: 26/27 Très toxique par inhalation et par contact avec la peau.
.
R: 51/53 Toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique.
S: 1/2 Conserver sous clé et hors de portée des enfants.
S: 38 En cas de ventilation insuffisante porter un appareil respiratoire approprié..
S: 45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement
un médecin (si possible lui montrer l'étiquette).
S: 61 Éviter le rejet dans l’environnement. Consulter les instructions spéciales/la fiche de données de sécurité.
201-197-8 Etiquetage CE.

Notes et références

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  1. « les tableaux du régime Général », sur Bossons futés
  2. (en) Agency for Toxic Substances and Disease Registry (ATSDR). Toxicological Profile for 1,1,2,2-Tetrachloroethane (Update). U.S. Public Health Service, U.S. Department of Health and Human Services, Atlanta, GA. 1996.
  3. a et b (en) Tetrachloroethane at U.S. EPA
  4. (en) Coyer H.A. (1944) - Tetrachloroethane poisoning. Ind Med, 13, 230-233.
  5. (en) Horiguchi S., Morioka S. and Utsunomiya T. (1964) - A survey of the actual conditions of artificial pearl factories with special reference to the work using tetrachloroethane. Jpn J Ind Health, 6, 251-256.
  6. (en) Jeney E., Bartha F., Kondor L. (1957) - Prevention of industrial tetrachloroethane intoxication--Part III. Egeszsegtudomany, 1, 155-164. , 1957
  7. (en) Koelsch F. (1915) - Industrial poisonings by celluloid varnishes in the airplane industry. Muench Med Woch, 6211567-6211569.
  8. (en) Hamilton A. (1917) - Military medecine and surgery. J Am Med Assoc, 69, 2037-2039.
  9. (en) Minot G.R. and Smith L.W. (1921) - The blood in tetrachloroethane poisoning. Arch Intern Med, 28, 687-702.
  10. (en) Parmenter D.C. (1921) - Tetrachloroethane poisoning and its prevention. J Ind Hyg, 2, 456- 465.
  11. (en) Jeney E., Bartha F., Kondor L. (1957) - Prevention of industrial tetrachloroethane intoxication--Part III. Egeszsegtudomany, 1, 155-164.
  12. (en) Norman J.E., Jr., Robinette C.D. and Fraumeni J.F., Jr. (1981) - The mortality experience of Army World War II chemical processing companies. J Occ Med, 23, 818-822.

Sources spécifiques

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Sources générales

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Autres liens

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Internationalisation

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