A barré horizontalement
A barré, A barré horizontalement | |
Graphies | |
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Capitale | |
Bas de casse | |
Utilisation | |
Écriture | alphabet latin |
Phonèmes principaux | [ɛ], [ɑ] |
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A barré, ou A barré horizontalement (majuscule : A, minuscule : a) est une lettre additionnelle de l’alphabet latin utilisée au XIXe siècle dans une proposition d’orthographe allemande. Cette lettre est formée d’un A diacrité avec une barre inscrite. Elle n’est pas à confondre avec le A barré diagonalement ‹ Ⱥ, ⱥ ›, avec l’alpha latin barré ‹ ꬰ ›, ni avec le symbole de l’austral ‹ ₳ ›.
Utilisation
[modifier | modifier le code]Le A barré est utilisé dans la notation atomique de Jöns Jacob Berzelius, utilisé à partir de 1827 au XIXe siècle, où les symboles avec une lettre initiale barrée représentent deux atomes, par exemple dans Al pour deux atomes d’aluminium[1],[2].
Le a barré est proposé dans l’orthographe allemande de Friedrich Wilhelm Fricke dans les années 1870 et représente une voyelle mi-ouverte antérieure non arrondie [ɛ]. Dans cette orthographe, utilisée dans le journal Reform, les voyelles barrées ‹ a, ɵ, ʉ › sont utilisées à la place des lettres allemandes avec umlaut ‹ ä, ö, ü ›[3],[4]. En écriture manuscrite cursive, les membres de l’Association pour l’orthographe allemande simplifiée utilisent un trait à gauche des lettres a, o, u[5]. Fricke remplacera par la suite ses lettres par les lettres avec une encoche à gauche ‹ ꞛ, ꞝ, ꞟ ›, avant que celles-ci ne soient définitivement abandonnées[6].
- Description de l’orthographe allemande de Fricke en 1877.
- Exemple de l’orthographe allemande de Fricke dans le journal Allgemeine deutsche Lehrerzeitung de 1877.
Dans plusieurs ouvrages publiés des années 1880 jusqu’aux années 1900, Leo Reinisch (de) utilise le a barré ‹ a › dans la transcription des langues couchitiques, par exemple en afar pour [e], [eː] ou parfois [a][7].
Le a barré ‹ a › est utilisé dans une étude de thuringeois central, un dialecte moyen allemand, par Gustav Kirchner en 1913[8]. Friedrich Schürr utilise aussi ‹ a › comme symbole phonétique dans une étude du romagnol de 1919[9]. Le Historische Ortsnamen von Bayern utilise le a barré pour transcrire un a centralisé[10], par exemple pour une prononciation de Landmannsdorf [laͦmbmǝšdâ̶rf].
Le a barré ‹ a › a été utilisé dans quelques orthographes comme celles du ghomala’, du medumba et du nufi dans les années 1970[11],[12],[13],[14],[15],[16],[17] avant d’être remplacé respectivement par l’alpha latin ‹ ɑ › et le digramme ‹ aə › de l’Alphabet général des langues camerounaises.
Représentation informatique
[modifier | modifier le code]Le a barré n’a pas de représentation informatique standardisée. Il peut être présenté à l’aide de formatage sur la lettre A ‹ A, a › ou en combinant la lettre A avec un diacritique barre courte couvrante ‹ A̵, a̵ › ou un diacritique barre longue couvrante ‹ A̶, a̶ ›.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Berzelius 1845.
- Jorpes 1966, p. 58.
- Buchner 1877.
- Kleinert 1877, p. 25.
- Müller 1877.
- Holle et Lohmeyer 1893, p. 48.
- Hayward 1974.
- Kirchner 1913, p. 16.
- Schürr 1919, p. 14.
- Bayerischen Akademie der Wissenschaften 2018-2020.
- Bot Ba Njock 1974, p. 46.
- Foutchantse et Boubou 1970.
- Nd
a’kayii 1974, p. 8. - Nissim 1981, p. 15.
- Nissim, Noche et Ntagne 1977, p. 3-5.
- Ntagne et Sop 1972, p. 4-5.
- Tchiegang 1978, p. 6-7.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (de) Bayerischen Akademie der Wissenschaften, « System zur Verschriftung der Mundartlautung (Lautschrift) », sur Historische Ortsnamen von Bayern, 2018-2020 (consulté le )
- (de) Jöns Jacob Berzelius, Atomgewichts-Tabellen: Besonderer Abdruck aus Berzelius Lehrbuch der Chemie (3), (lire en ligne)
- Henri Marcel Bot Ba Njock, « La transcription moderne des langues africaines », dans Les langues africaines, facteur de développement : actes du Séminaire pour l'enseignement des langues africaines, Douala, 2-14 juillet 1973, Douala, Collège Libermann, , 184 p., p. 43-54
- (de) Wilhelm Buchner, « Schriften über die deutsche Rechschreibung », Zeitschrift für das Gymnasial-wesen, Berlin, vol. 31, , p. 740-755 (lire en ligne)
- (bbj + fr) V. Foutchantse et P. Boubou, Pé khé, Douala, College Libermann,
- (de) Friedrich Wilhelm Frikke, « Die ortografische Reform in wissenschaft- licher, pädagogischer unt praktischer Beziung », Allgemeine deusche Lehrerzeitung, vol. 28, no 14, , p. 111-113 (lire en ligne)
- (de) Friedrich Wilhelm Frikke, « Die ortografische Reform in wissenschaft- licher, pädagogischer unt praktischer Beziung (Schluss) », Allgemeine deusche Lehrerzeitung, vol. 28, no 15, , p. 121-123 (lire en ligne)
- (de) Friedrich Wilhelm Frikke, « Zukunfts- unt Übergangsortografi », Allgemeine deusche Lehrerzeitung, vol. 28, no 45, , p. 386-387 (lire en ligne)
- (de) Friedrich Wilhelm Fricke, Die Orthographie nach den im Bau der deutschen Sprache liegenden Gesetzen in wissenschaftlicher, paedagogischer und praktischer Beziehung, Bremen, Küthmann, (lire en ligne)
- (en) R. J. Hayward, « The Segmental Phonemes of ʿAfar », Bulletin of the School of Oriental and African Studies, Cambridge University Press, vol. 37, no 2, , p. 385-406 (DOI 10.1017/s0041977x00136304)
- (de) H. G. Holle et Edward Lohmeyer, « Šprāɦliɦes unt fereinsangelegenheiten: Noɦmāls grafologi unt šule », Reform: Zeitschrift des allgemeinen Vereins für vereinfachte Rechtschreibung und des Vereins für Lateinschrift, vol. 17, no 3, , p. 46-50 (lire en ligne)
- (en) Johan Erik Jorpes (trad. Barbara Steele), Jac. Berzelius – his life and work, Stockholm, Almqvist & Wiksell, (réimpr. University of California Press, Berkeley, 1970), 156 p. (ISBN 0520016289)
- (de) Gustav Kirchner, Beiträge zur Abgrenzung des Zentralthüringischen, Borna-Leipzig, Noske, (lire en ligne)
- (de) Moritz Kleinert, Die Reform der deutschen Schreibung: Vortrag, auf der 22. Allgemeinen deutschen Lehrerversammlung in Fürth am 23. Mai 1877 gehalten, Leipzig, Verlag von Julius Klinkhardt, (lire en ligne)
- (de) Rudolf Müller, « Zur neuen reɦtšreibung », Bayerische Lehrer-Zeitung, no 30, , p. 333-334 (lire en ligne)
- Nz
ambʉ’ Nda’kayii, Grammaire pratique du bamileke fe’e fe’e, Édition Nufi, - Gabriel M. Nissim, Le bamileke-ghomálá’ (parler de Bandjoun, Cameroun) : phonologie, morphologie nominale, comparaison avec des parlers voisins, Paris, Société d’études linguistiques et anthropologiques de France (SELAF), coll. « Langues et civilisations à tradition orale » (no 45), (ISBN 2-85297-104-6)
- Gabriel Nissim, André Noche et Sébastien Ntagne, Je parle bamileke :
Gomáláʔ, Douala, , 2e éd. - (bbj + fr) Sébastien Ntagne et G. Sop, Pé ŋké : ŋwaʔnyə nə jíʔtə́
gɔ̀máláʔ [Manuel de bamiléké à l’usage de la classe de 6e], Douala, Collège Libermann, - (de) Leo Reinisch, Die Bilin-Sprache, vol. I-II, Leipzig - Wien, Th. Grieben - Alfred Hölder, 1883-1887 (lire en ligne)
- (de) Leo Reinisch, Die Chamirsprache in Abessinien, vol. I-II, Wien, Carl Gerold’s Sohn, (lire en ligne)
- (de) Leo Reinisch, Die Quarasprache in Abessinien, vol. I-II-III, Wien, Carl Gerold’s Sohn, 1885-1887 (lire en ligne)
- (de) Leo Reinisch, Die ʿAfar-Sprache, vol. I-II, Wien, Carl Gerold’s Sohn, 1885-1887 (lire en ligne)
- (de) Leo Reinisch, Die Kafa-Sprache in Nordost-Afrika, Wien, Tempsky, (lire en ligne)
- (de) Leo Reinisch, Die Saho-Sprache, vol. I-II, Wien, Alfred Hölder, 1889-1890 (lire en ligne)
- (de) Leo Reinisch, Die Beḍauye-Sprache in Nordost-Afrika, Wien, Tempsky, (lire en ligne)
- (de) Leo Reinisch, Wörterbuch der Beḍauye-sprache, Wien, Alfred Hölder, (lire en ligne)
- (de) Leo Reinisch, Die Somali-Sprache, Wien, Alfred Hölder, (lire en ligne)
- (de) Friedrich Schürr, Romagnolische Dialektstudien, vol. 2 : Lautlehre lebender Mundarten, Wien, Alfred Hölder, (Archive.org, Archive.org)
- (de) Luc Tchiegang, Bagangté-Deutsch-Konversationsbuch (maîtrise-Arbeit d’allemand), Saarbrücken, Universität des Saarlandes, Philosophische Fakultät, Französische Abt.,